Séances d’hypnose.
Ces techniques, appelées aussi thérapie sonore, sont très couramment utilisées chez les personnes souffrant d’acouphènes. Elles s’associent parfaitement aux autres thérapies et ne présentent pas d’effets secondaires.
Il existe deux types d’acouphènes :
• Les acouphènes objectifs qui sont dû à des lésions anatomiques du système auditif ou des malformations, par exemple vasculaires, au niveau du cou ou du crâne. Ceux-ci peuvent même être entendus lors de l’examen par un ORL.
• Les acouphènes subjectifs qui sont créés par le système auditif. Ces acouphènes concernent 10 à 20% de la population et entraînent parfois une perte auditive. Ils sont favorisés par la baisse de l’audition due à l’âge, la presbyacousie. Ce sont ces acouphènes que vous êtes seul à entendre. Même si vous êtes seul à les percevoir, ils ne sont pas pour autant le fruit de votre imagination.
Le problème ne vient pas de votre oreille
Un son est à la base une onde, une vibration de l’air. Cette vibration arrive à l’oreille puis stimule le tympan et l’oreille interne. Il y a alors la production d’un signal électrique qui est transmis par le nerf auditif à une zone du cerveau qui va créer une sensation. L’unité de mesure d’un son est le décibel. Les sons audibles se situent entre 0 et 140 décibels.
Le bruit calme du vent dans les arbres est de 20 décibels. Le brouhaha d’une foule peut monter jusqu’à 60 décibels. Le seuil de 80 décibels est la limite du confort sonore. Au-delà l’oreille peut être lésée. Un moteur de tondeuse à gazon, par exemple, peut atteindre 90 décibels, un concert de rock 100 décibels. Au-delà de 120 décibels, le son peut devenir douloureux.
Quand le cerveau s’emballe…
L’acouphène peut être la conséquence d’un traumatisme sonore de l’oreille mais il peut aussi apparaître sans traumatisme.
Dans l’oreille, il existe des récepteurs sensibles à différentes fréquences. Si les récepteurs spécifiques d’une certaine fréquence sont lésés, le cerveau ne peut plus percevoir cette fréquence.
Il réagit donc d’une manière excessive, comme s’il augmentait le volume à la recherche d’un son qu’il ne peut plus percevoir. Ainsi, dans le cas de l’acouphène, le bruit est perçu malgré la lésion du nerf auditif. L’origine des acouphènes n’est donc pas l’oreille, comme on peut souvent le croire, mais bien le cerveau.
Un son « qui n’existe pas », vraiment ?
Les zones du cerveau dont les récepteurs sont lésés, s’activent d’elles-mêmes en créant un « son qui n’existe pas ».
Pour mieux comprendre ce qui se passe lors de la formation d’acouphènes, que l’on surnomme parfois « bruits fantômes », on peut comparer la sensation aux douleurs dites «du membre fantôme»
Lorsqu’une personne est amputée d’une main, son cerveau ne reçoit plus d’information de cette main. Il la cherche mais ne peut la trouver.
Pourquoi 28 jours ?
Pour le programme Zéro acouphènes, la durée choisie de la méthode est de 28 jours car c’est la durée recommandée par la recherche scientifique depuis plus de 10 ans. D’ailleurs, l’une de ces études conclut : « En utilisant un concept de traitement multimodal mettant l’accent sur les approches de l’hypnose activant les ressources, le désagrément des acouphènes peut être considérablement réduit, tandis que la qualité de vie liée à la santé est améliorée au cours d’une période de traitement relativement de 28 jours ». Il faut laisser le temps à votre corps et à votre cerveau de mettre de nouvelles habitudes en place.
Comment fonctionne l’hypnose au niveau du cerveau ?
L’hypnose a la propriété de mettre le cerveau dans un état propice au changement de perception. Elle permet de reprogrammer les émotions et les sensations afin que l’acouphène soit perçu différemment. Ce dernier est à nouveau interprété comme un son neutre, sans aucune connotation et peut donc « s’oublier » comme s’il était « éteint » par le cerveau. Une étude portant sur 110 patients souffrant d’acouphènes invalidants a démontré l’efficacité de la méthode. Les résultats sont encourageants : 85 % des patients ont reporté une amélioration supérieure, voire même leurs acouphènes disparus.
Dans la méthode Zéro acouphènes, les sons sont utilisés en fond sonore des séances d’hypnose, en association avec une musique relaxante. Vous disposerez également d’une piste ne contenant que des sons sans hypnose. Cette dernière piste est un balayage fréquentiel complexe (c’est à-dire que tous les sons perceptibles par l’oreille humaine sont utilisés), couplé à une descente chromatique d’accords majeurs (pour créer un fond sonore agréable à l’oreille). Aucune fréquence n’est statique. Elles sont toutes en constante évolution pour, justement, éviter de créer d’autres acouphènes. En effet, les acouphènes naissent après une exposition prolongée à une fréquence fixe à un niveau sonore relativement élevé. Ce produit est donc conçu pour ne pas rester sur des fréquences fixes et accompagner votre cerveau vers le changement, jusqu’à la suppression du son parasite dont vous voulez vous débarrasser. Les accords utilisés sont joués par un instrument virtuel afin de faire un point de fixation plus relaxant et familier que les fréquences dites de « nettoyage ». Pendant que vos oreilles se font « laver » en se focalisant sur ce fond musical, votre cerveau n’en aura pas conscience, mais les fréquences feront tout de même leur travail. Tous les éléments sonores du programme ont été conçus par l’ingénieur du son spécialisé : Alexandre Zimmermann, qui a lui-même souffert d’acouphènes.
Avertissement
Cette méthode n’est pas un produit médical. Elle ne peut ni remplacer ni retarder la consultation d’un médecin, ni se substituer à un traitement médical.
Contre-Indications
L’hypnose de dernière génération est contre-indiquée dans les cas de troubles psychiatriques : dépression sévère, paranoïa, schizophrénie, troubles psychotiques. Les personnes atteintes d’épilepsie ne doivent pas non plus utiliser cette méthode. En cas de doute, parlez-en à votre médecin.
Halte aux idées reçues ! On pourrait penser qu’il faut absolument éviter la consommation de café et de tabac.
Or, loin d’empirer la situation, le premier exerce un effet protecteur vis-à-vis des acouphènes. Boire 3 à 4 tasses de café par jour diminuerait le risque d’acouphènes de 15 à 20 %. En revanche, le tabac est totalement contre-indiqué car il augmente les acouphènes.
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